Chapelles de Lannilis
Sous l'Ancien Régime :
"Un nombreux clergé permettait d'assurer une messe dans plusieurs chapelles le dimanche. C'est ainsi que jusque vers 1775 les chapelles de Bergot, Troberou, Mescaradec et Keringar eurent leur messe tous les dimanches et les jours de fête.
(...)
A partir du dimanche 15 Juillet 1792, tout culte public ayant été supprimé dans la paroisse, il y eut encore des messes en cachette dans quelques chapelles mais à la restauration du culte en 1802 seule l'église paroissiale eut des offices le dimanche."
(Yves Nicolas - Echo de Lannilis 1958)
Difficultés à la Révolution :
"épineuse affaire [que celle] de la fermeture des chapelles disséminées dans la campagne, ordonné en 1791. Si la municipalité fait exécuter l'arrêté du département, ce n'est pas sans soulever un très vif mécontentement"
(Albert Bossard - Lannilis coeur des Abers)
La population des quartiers eut en effet plusieurs kilomètres à parcourir pour se rendre à l'église paroissiale.
"La municipalité devra demander au district la permission de les ouvrir au moins le dimanche matin. Mais la question est encore soulevée, et donc pas réglée, à la fin de 1792.
Quant à la descente des cloches des chapelles, commencée en janvier 1793, elle est marquée par des manifestations d'hostilité de la part des habitants. Ils se refusent à les voir envoyer à la fonte par les autorités révolutionnaires. A Poulfougou et au Bergot, ils s'arrangent pour les cacher dans l'attente de temps meilleurs."
"Le 2 février suivant [il est procédé à] la descente des cloches existantes dans les clochers des chapelles de Kerouartz, La Motte, le Roual et Saint Sébastien. Considérant que les cloches de la chapelle de Trobérou sont très grandes, on attendra le 8 février pour les descendre et les faire transporter à l'église paroissiale, en vue de leur transfert à Brest : finalement cela ne se fera que le 24 février."
(ibid)
Circulaire du Directoire du Finistère (du 11 octobre 1790) :
[effacer]"les armoiries, écussons et titres des ci-devant seigneurs et gentilhommes dans tous les lieux apparents à l'intérieur et à l'extérieur des églises et chapelles"
(ibid)
Un grand nombre d'édifices...
(Louis Le Guennec, "Le Finistère monumental")
Plus d'une vingtaine de chapelles à Lannilis avant la Révolution ! La majorité a été identifiée, mais "nous ignorons tout des chapelles domestiques St-Guillaume et St-Germain signalées en 1820 par M. le Curé de Lannilis. Elles doivent probablement se confondre avec l'une ou l'autre de celles mentionnées plus haut." (Y. NICOLAS - mai1957)