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Château de
Kerbabu
(Lannilis)
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Coordonnées géographiques :
48°33'47.51"N
4°29'58.31"W
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"Kerbabu" signifie la "Cerisaie".
Le château est une propriété privée non
ouverte au public mais cette page a pour but d'en dresser un historique et un
descriptif aussi illustré et clair que possible.
On pourrait le décrire comme
l'association d'un manoir original du Moyen-Age qui s'est agrandi par la suite à
plusieurs reprises. La tradition médiévale côtoie donc ici la Renaissance
bretonne, différente et légèrement plus ancienne que la Renaissance
française.
"La cour était jadis fermée par un
mur d'enceinte percé des deux classiques porte piétonne et cavalière. On
remarque encore l'amorce de cette dernière."
(Dr Charles Laurent & G.M
Thomas)
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Vues de l'entrée principale du manoir (au
Sud) :
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Présentation rapide
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Probablement un cheminement protohistorique Sud-Nord, entre
les deux abers. Une tombe de l'âge de bronze, à 200 mètres à l'Est de cette
voie. Une tombe de l'âge de fer, avec une stèle
(aujourd'hui déplacée et rebaptisée "menhir") à proximité. Un croisé Hervé
Belingam en 1248, avec Saint Louis et nombre de bretons : Ouartz, Roualze
... Peut-être une motte dans le bois, où se devinent traces de fossés
circulaires. Un parchemin de 1355, aux Archives Départementales de
Quimper. Un écuyer de Bertrand du Guesclin. Une alliance importante en
1440 avec une "penn-herez" de la famille de Carman. Les vestiges d'un
manoir gothique qui par la suite a formé l'aile gauche du manoir
renaissance actuel. Un "petit moulin de Kerbabu" à l'Est. La fondation d'un
domaine signalée mais sans date retrouvée dans le chartrier. Une présence
soutenue aux "réformations" et "montres" du Moyen-Age, avec au XV° siècle un
revenu moins important que les voisins Kerouartz, mais plus que la moyenne des
nobles du Léon. Un achat de gros moulins à la famille du Chastel, en deux
temps : 1551 et 1596.
Un manoir "renaissances" se développant à partir de
1580 environ, avec son courtil, ses fermes et
métairies, son allée, son mail, ses chapelles, son colombier, son étang, ses moulins
...
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Une première alliance Perrien en 1646. Une affaire de
prééminences dans les églises en 1665. Le décès à Kerbabu en 1759 du vieux
comte Claude-Hubert, dernier seigneur résident, capitaine des Garde-côtes, trois
fois veuf, et dont la nombreuse progéniture est depuis longtemps éparpillée ...
ayant récupéré par retrait lignager (Perrien-Lannion) le marquisat de
Crenan en Quintin. Le décès à Quintin en 1836 du dernier Bellingant, marquis
de Crenan, ruiné, dont les prodigalités auront mené sa fille à réaliser tout
l'héritage. __________________ Sources bibliographiques
principales : 1.- "Le Chartrier de Kerbabu " , aux Archives
Départementales de Quimper. 2.- "Crenan " par le comte H. Le Noir de
Tournemine.
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HIstorique détaillé :
Le manoir de Kerbabu, comme Kerouartz
plus récent d'une vingtaine d'années est une extension d'un petit manoir du
Moyen Age préexistant ; la façade principale à l'origine avec menaux est typique
de la Renaissance bretonne, l'aile Est relevant de la Renaissance
française. Cette aile de
droite a une corniche soutenue de modillons et des soubassements moulurés.
Derrière le corps de logis flanqué d'une échauguette au Nord-Ouest s'élève en
bastion au Nord-Est une tourelle carrée autrefois couverte en dôme,
particularité que l'on retrouve à Kerouartz et à Kerosven
. Un colombier est voisin du manoir. Il comporte 919 alvéoles (ou
"boulins"), chacune correspondant à un arpent, soit environ 1/2 d'hectare de
terre, ce qui fait que nous pouvons évaluer la surface totale des terres nobles
du château à 450 hectares. Au centre, une table de pierre pour le grain servait
aussi de support à une échelle tournante.
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Blason : d'argent à 3 quintefeuilles de
gueules Devise
:
"Dieu
pourvoira"
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Les
Bellingant, que l'on
retrouve tout à l'origine installés comme les Kerouartz en Landéda, étaient seigneurs de ce manoir bien avant la fin
du Moyen Age. Cette famille joua un rôle important à Lannilis
. Elle eut des démêlés très vifs avec le clergé ainsi
qu'avec les Kerouartz et les Kerosven. Famille par ailleurs très chrétienne, mais
portée à l'esprit de domination. La branche principale se serait fondue en
1721 dans Penmarc'h et éteinte en 1804. En
fait le dernier Bellingant, Jean-Louis-Marie marquis de
Crénan, mourut à Quintin en 1836 après avoir dilapidé sa fortune.
Kerbabu passa aux Kersauson-Vieux-Chastel
.
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Vues aériennes (vers 1980)
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Vues du château vers 1960
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Noter les deux fenêtres de la façade qui étaient encore
obstruées et le tas de fumier au centre de la cour, rappel
de l'utilisation tardive du domaine par des fermiers.
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Vues du pigeonnier du
château :
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Vues actuelles du
château :
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Les différents blasons
présents dans le château
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La partie
supérieure est composée des monogrammes de Jésus et Marie.
La partie inférieure représente le Sacré
coeur de Jésus et le Sacré coeur de Marie.
Ce blason hautement symbolique revient à
mettre la demeure et ses habitants sous la protection de Jésus et de la Vierge
Marie. Autre possibilité : une façon d'afficher son appartenance à l'Eglise
Catholique pendant les guerres de religion.
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