Borne de corvée au Bergot (Lannilis)
 
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Coordonnées géographiques : 48°34'5.11"N    4°28'9.28"O
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"La corvée des Grands Chemins constituait une autre cause de soucis pour [l'Administration locale] qui devait indiquer à tous les corvéables la portion de route royale ou provinciale qu'ils devaient entretenir. Chaque paroisse avait un tronçon à sa charge, qui n'était pas toujours situé sur son territoire."
(Yves NICOLAS - Echo de Lannilis 1958)
 
La position actuelle de la borne du Bergot correspond à la limite de corvée entre Plouguerneau et Tréménech si l'on part de Lannilis à hauteur du manoir de Gorrequear avec les longueurs connues des tâches de corvée des paroisses. Il convient alors de diminuer de 260 toises soit 500 à 550 mètres environ la tâche de Plouguerneau sur cette route.

MAIS :
  • il y avait en cet endroit 2 bornes en vis-à-vis il y a encore quelques lustres, - les anciens du quartier comme ceux de la mairie  s'en souviennent - et M. Nicolas ainsi que le père A. Bossard l'ont écrit. Malheureusement l'autre borne, du côté nord de la route, a disparu sans même laisser trace de ses inscriptions.
  • la borne restante n'indique pas de tâche pour Plouguerneau, mais une longueur  de 100 toises manifestement erronée en cet endroit pour Tréménech.
  • l'interprétation TREMEN ACH est envisageable, l'orthographe Tréménech - voir les cartes - pour désigner la paroisse étant de loin la plus fréquente à cette époque. Il est certain que les habitants du pays pagan, Guissény et Plounéour-Trez, " vocalisaient " menach au lieu de menech, et ainsi il leur est resté Coatmenach qui est en fait Coatmenech.
  • la borne présente un pied enterré taillé dont la géométrie correspond très exactement aux dimensions de l'encastrement du rocher portant la croix du Pont-Grach, ce qui est sans intérêt pour être plantée dans un talus comme actuellement. On sait par ailleurs que la croix sur ce rocher n'est pas en place depuis des siècles puisque l'on dispose de photos sans elle. Pure coïncidence ?

L'hypothèse du déplacement de la borne du Pont-Grach vers cet emplacement paraît donc la plus plausible même en l'absence regrettable de l'autre borne.