Chapelles de Landéda

Chapelle Saint Antoine (disparue)

 

Détruite. Se trouvait près de la fontaine du même nom, qui abrita jadis les statues de Saint Antoine et d'une Vierge-Mère.

Vestige du mur d'enceinte encore visible.

"La chapelle et l'ancien presbytère appartenant à la fabrique de Landéda furent vendus comme Bien nationaux (loi du 19 décembre 1789) à M. Joseph Vatrin, également acquéreur de la communauté des Anges. Il ne reste de l'ensemble que le magnifique édifice gothique dont l'eau guérisseuse alimente un lavoir."    (source : inconnue)


Situer la chapelle

On peut situer approximativement le site grâce au cadastre de 1842 qui nous indique la position de la fontaine et du lavoir, seuls vestiges encore visibles aujourd'hui de l'établissement conventuel. La vue du cadastre actuel a été annotée par Jacques Michel .Sur la vue satellite et la carte, la position du lavoir a été cerclée de façon visible. Partant de là, on peut essayer de situer la position du couvent et de la chapelle.

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  • Armoiries présentes dans la chapelle

    Carman-StAntoine_resize"A la chapelle de Monsieur Sainct Antoine en la grande vistre sont les armes de Kerman.En la chapelle du costé de l'évangile au dessu de la vistre sont les armes de Kerman en platte paincture."  (Louis Le Guennec - "Le Finistère monumental" tome 2: "Brest et sa région")

    Le vitrail de la chapelle décrit ici atteste la prééminence de Carman, encore en 1614, jusqu'au 17 septembre 1778, jour où M. Coédic "ageant" de Monseigneur Rohan; prince de Guéméné, en qualité d'acquéreur des biens de Carman, prit possession des premières prééminences dans l'église paroissiale.  (source : Jacques Michel)

     

     

     

     

     

    Avec les couleurs originales des blasons :

    couleurs 

    Les religieux qui vécurent dans le couvent adjacent appartenaient à l'ordre fondé par Saint-François d'Assise vers 1208, celui des Cordeliers connu de nos jours sous le nom de Franciscains ou de Frères mineurs, l'un des quatre ordres mendiants avec les Dominicains (ou Jacobins), les Augustins et les Carmes. La chapelle du couvent était dédiée à Saint-Antoine de Padoue, célèbre frère mineur, moine franciscain (1195-1231), né àLisbonne qui prêcha en Afrique et en Italie. C'est ce nom que porte le quartier.

     
    Cette chapelle ne devait servir qu'aux frères du couvent et aux habitants voisins. Baptêmes et mariages avaient lieu à l'église paroissiale. Pourtant , on trouve trace d'un mariage célébré au 18eme siècle, par permission spéciale de Monseigneur.  Semblable dérogation se retrouve, lors d'un mariage célébré le 30 septembre 1743 à Notre-Dame de Penfeunteun (Troménec/Saint Laurent) par permission accordée du grand vicaire de Léon.

     
    A la fin du 18eme siècle, les religieux ne hantent plus les lieux. Le 21 octobre 1777 , décède Jean -Le Roi, âgé de 66 ans, aupresbytère de Saint-Antoine. Au début du 19ème siècle, les locaux ont reçu une autre destination, en effet, on relève que le 19 novembre 1828, Jean Marie Mingan, cultivateur, demeurant au "prospitaire" de Saint-Antoine et François Bizien, meunier au moulin de Saint-Antoine, déclarent le décès de Laurent Mingan, 9 ans, survenu le 18.

     
    Sur le cadastre de 1842, figure la chapelle devenue masure, mais a l'emplacement du couvent se trouve une maison en équerre avec son four arrondi.La construction de l'usine de traitement d'algues dans la seconde moitié du 19ème siècle a bouleversé le site et ce qui restait encore des anciens bâtiments.

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    Dans les années (19)20, au moment du projet d'usine marémotrice à Paluden, la chapelle est notée "ruinée" sur le plan.

     

     

    Que reste-t-il de ce couvent des Cordeliers ? Des débris de vitraux, de piliers, des pierres éparses dont une très curieuse comportant trois trous circulaires qui la traversent en se rétrécissant vers le fond (peut-être la partie supérieure d'un "potager" : fourneau où l'on dresse des potages et autres nourritures)

    Note : on lira parfois que c'est ici que Michel Le Nobletz, l'initiateur des missions bretonnes né à Plouguerneau vers 1577, a suivi en 1587 les leçons de trois prêtres : Michel, Yves et Henry Gourvennec qui y avaient ouvert une école. Il s'agirait en fait de St Antoine sur la commune de Plouguerneau.