Cette chapelle ne devait servir
qu'aux frères du couvent et aux habitants voisins. Baptêmes et mariages avaient
lieu à l'église paroissiale. Pourtant , on trouve trace d'un mariage célébré au
18eme siècle, par permission spéciale de Monseigneur.
Semblable dérogation se retrouve, lors d'un mariage célébré le 30 septembre 1743
à
Notre-Dame de Penfeunteun (Troménec/Saint Laurent)
par permission accordée du grand vicaire de Léon.
A la fin du 18eme siècle, les religieux
ne hantent plus les lieux. Le 21 octobre 1777 , décède Jean -Le
Roi, âgé de 66 ans, au
presbytère de Saint-Antoine.
Au début du 19ème siècle, les locaux ont reçu une autre
destination, en effet, on relève que le 19 novembre 1828, Jean
Marie Mingan, cultivateur, demeurant au "prospitaire" de Saint-Antoine et
François Bizien, meunier au moulin de Saint-Antoine, déclarent le décès de
Laurent Mingan, 9 ans, survenu le 18.
Sur le cadastre de
1842, figure la chapelle devenue masure, mais a "emplacement du
couvent se trouve une maison en équerre avec son four arrondi.
La construction de l'usine de traitement d'algues dans la
seconde moitié du 19ème siècle a bouleversé le site et ce qui restait encore des
anciens bâtiments.
Que reste-t-il de ce couvent des
Cordeliers ?
Des débris de vitraux, de piliers, des pierres éparses dont une
très curieuse comportant trois trous circulaires qui la traversent en se
rétrécissant vers le fond (peut-être la partie supérieure d'un "potager" :
fourneau où l'on dresse des potages et autres
nourritures)
Note : on lira parfois que c'est ici que Michel
Le Nobletz, l'initiateur des missions bretonnes né à Plouguerneau vers 1577, a
suivi en 1587 les leçons de trois prêtres : Michel, Yves et Henry Gourvennec qui
y avaient ouvert une école. Il s'agirait en fait de St Antoine sur la commune de
Plouguerneau.