L'eau courante ne fut disponible dans toute la commune
qu'en 1969... Auparavant, chaque quartier devait
donc avoir son lavoir ou douet.
Historiquement, 11 sont répertoriés
: Kerdréas, Prat al Lan (2), Broennou, Pen ar creac'h, Prat ar coum, bourg,
les Anges, Pen ar stang, St Antoine, Poul Ach.
Le lavoir était souvent éloigné de la
maison.
"Ma mère descendait la côte avec la
brouette de linge et remontait avec la brouettée de linge humide et je vous prie
de croire que ce n'était pas une mince affaire de monter la côte. Ca vous
faisait les bras, la route était mal nivelée."
(Yves THOMAS, parlant de la côte de
Kergleuz)
Lieu de dur travail, le lavoir est aussi
lieu de rencontre et d'échange social. On y apprend les nouvelles, bonnes ou
mauvaises, vraies ou fausses, et c'est là que sont commentés les évènements du
quartier ou de la commune.
Cela permet d'oublier l'agenouillement
prolongé et inconfortable dans les caisses et la fatigue du bras qui manie
le battoir.
Hélas on relève aussi des cas de noyades
dans les lavoirs. Celui de St Jean (disparu) près du Passage de l'aber Benoît a
ainsi vu deux drames : le 29 mai 1878 et le 3 juin
1953 lors du Pardon de Broennou.
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